“Affaire BOULIN : des nouvelles RÉVÉLATIONS historiques, politiques et judiciaires !” sur Radio-Courtoisie

C’est avec un grand intérêt que j’ai regardé cette vidéo. Arnaud Guyot-Jeannin recevait récemment, dans le cadre du libre journal qu’il dirige,

• Elio Darmon, témoin capital de l’affaire Boulin (ministre “suicidé” fin 1979), qui a gardé le silence pendant près de 45 ans,
• Fabienne Boulin, fille de Robert Boulin,
• Bernard Fonfred, secrétaire et assistant parlementaire de Robert Boulin.

J’imagine que certains s’étonneront de me voir aborder ce sujet sur le site Internet du syndicat de salariés que je préside : quel est le lien entre cette affaire et la défense des droits et intérêts des salariés ?
Ce n’est pas que Robert Boulin était ministre du travail, à l’époque. C’est que cette affaire permet, à mon avis, d’éclairer la conscience de tous, notamment des salariés. Je rappelle l’importante d’avoir une conscience éclairée, selon le principe personnaliste, principe de base de la DSÉ (Doctrine Sociale de l’Église) : “La dignité de l’homme exige donc de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d’une contrainte extérieure » (Comp., 135).

Les témoignages apportés ici éclairent ainsi, à mon avis, la conscience de ceux qui y croient (je respecte, bien sûr, ceux qui n’y croient pas). Personnellement, voici les enseignements que j’en tire :

• non, les dirigeants politiques (ici, Jacques Chirac et Charles Pasqua, qui voulaient éliminer le potentiel rival qu’était Robert Boulin) n’ont pas pour souci premier l’intérêt des citoyens mais plutôt de “faire sentir leur pouvoir, de commander en maîtres”, pour reprendre les termes du Christ (Mc 10, 42-45 ou Mt 20, 25-28).
• Pour cela, il leur faut commencer à accéder au pouvoir et certains sont prêts à tout, y compris tuer, pour y arriver.
• Ce ne sont pas de mauvaises personnes, mais ils sont prisonniers de l’illusion que le pouvoir, l’argent, la notoriété, les honneurs vont les rendre heureux.
• Ce serait un grand service à leur rendre, de la part du peuple, que de leur dénier la moindre légitimité à recourir à la contrainte, même s’ils étaient élus.

Voici cette vidéo.