Commentaires des textes liturgiques du mercredi de la 32e semaine du temps ordinaire, année impaire – 12 11 2025

Commentaires des textes liturgiques du mercredi de la 32e semaine du temps ordinaire, année impaire – 12 11 2025

Jésus guérit 10 lépreuxImages fournies par Sweet Publishing / ImagesBibliquesgratuites.org, sous licence Creative Commons.

Dans les commentaires qui suivent, certains passages peuvent être surlignés en bleu, couleur de la liberté ; justement parce qu’ils parlent de la liberté, et donc de la dignité, humaine, conformément au principe personnaliste (ou principe de la dignité humaine).  D’après Marie-Noëlle Thabut, « … si nous ne trouvons pas dans les textes une parole libérante, c’est que nous ne les avons pas compris. » De façon générale, ces commentaires nous semblent éclairer notre conscience sur l’interprétation à donner aux textes bibliques, conformément au principe personnaliste précité.
« Écoutez, ô rois, et comprenez, afin que vous appreniez la sagesse ».

Lecture du livre de la Sagesse (6, 1-11)

Écoutez, ô rois, et comprenez ;
instruisez-vous, juges de toute la terre.
    Soyez attentifs, vous qui dominez les foules,
qui vous vantez de la multitude de vos peuples.
    Car la domination vous a été donnée par le Seigneur,
et le pouvoir, par le Très-Haut,
lui qui examinera votre conduite
et scrutera vos intentions.
    En effet, vous êtes les ministres de sa royauté ;
si donc vous n’avez pas rendu la justice avec droiture,
ni observé la Loi,
ni vécu selon les intentions de Dieu,
    il fondra sur vous, terrifiant et rapide,
car un jugement implacable s’exerce sur les grands ;
    au petit, par pitié, on pardonne,
mais les puissants seront jugés avec puissance.
    Le Maître de l’univers ne reculera devant personne,
la grandeur ne lui en impose pas ;
car les petits comme les grands, c’est lui qui les a faits :
il prend soin de tous pareillement.
    Les puissants seront soumis à une enquête rigoureuse.
    C’est donc pour vous, souverains, que je parle,
afin que vous appreniez la sagesse
et que vous évitiez la chute,
    car ceux qui observent saintement les lois saintes
seront reconnus saints,
et ceux qui s’en instruisent
y trouveront leur défense.
    Recherchez mes paroles, désirez-les ;
elles feront votre éducation.

Psaume 81 (82), 3-4, 6-7

R/ Lève-toi, Dieu, juge la terre ! (Ps 81, 8a)

Rendez justice au faible, à l’orphelin ;
faites droit à l’indigent, au malheureux.
Libérez le faible et le pauvre,
arrachez-le aux mains des impies.

Je l’ai dit : Vous êtes des dieux,
des fils du Très-Haut, vous tous !
Pourtant, vous mourrez comme des hommes,
comme les princes, tous, vous tomberez !

Évangile

« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! »

Alléluia. Alléluia.
Rendez grâce en toute circonstance :
c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus.
Alléluia. (1 Th 5, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (17, 11-19)

En ce temps-là,
    Jésus, marchant vers Jérusalem,
traversait la région située entre la Samarie et la Galilée.
    Comme il entrait dans un village,
dix lépreux vinrent à sa rencontre.
Ils s’arrêtèrent à distance
    et lui crièrent :
« Jésus, maître,
prends pitié de nous. »
    À cette vue, Jésus leur dit :
« Allez vous montrer aux prêtres. »

En cours de route, ils furent purifiés.
    L’un d’eux, voyant qu’il était guéri,
revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
    Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus
en lui rendant grâce.
Or, c’était un Samaritain.
    Alors Jésus prit la parole en disant :
« Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ?
Les neuf autres, où sont-ils ?
    Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger
pour revenir sur ses pas
et rendre gloire à Dieu ! »
    Jésus lui dit :
« Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »

Fichier audio des lectures du jour, suivies d’un commentaire à partir de 4′ 18 » – Merci à « Évangile et Parole du jour – Cathoglad » !

Méditation du père Gilles

Méditation de « 5-Minutes-pour-Dieu ».

L’évangile étant celui du 28e dimanche du temps ordinaire de l’année C, nous vous invitons à vous rendre sur l’article correspondant pour y trouver divers commentaires, dont ceux de Marie-Noëlle Thabut.

Commentaire de Thierry Jallas

Grâce à Étienne Tarneaud, dans sa méditation (je vous invite à vous y abonner !) de ce mercredi de la 32e semaine du temps ordinaire, année impaire, j’ai pris conscience que je suis ce lépreux chaque fois que je suis exclu, déconsidéré, jugé, condamné, moqué par autrui, mais aussi chaque fois que, comme Miryam et Aaron, je porte un jugement sur les personnes ou sur les choses. J’appelle jugement toute opinion présentée faussement comme une vérité objective et indiscutable. Par exemple : « Il est méchant », « Elle est bête », « Tu te trompes » (au lieu de « Je ne partage pas ton opinion »), « C’est scandaleux » (au lieu de « J’en suis scandalisé »), « Cela va mal se terminer », etc.
Et je réalise que, depuis que le Seigneur m’a ouvert les yeux sur le poison relationnel que constituait le fait d’émettre des jugements, depuis qu’il a entrepris de me débarrasser de cette lèpre, je n’ai guère songer à l’en remercier !

Voici un extrait de la méditation d’Étienne Tarneaud : « … le seul reconnaissant et qui te remercie, le seul qui devient témoin de ton amour, c’est un Samaritain, un étranger banni par Israël, quelqu’un qui sait qu’il sera toujours traité en paria, exclu de cette société. Lourde souffrance innocente à porter, lourde croix que celle d’être rejeté juste parce qu’on est étranger.

Ces 10 lépreux sont l’image de l’humanité depuis la faute originelle face à toi Seigneur. La lèpre, dans la Bible, a un lien avec la médisance, le fait de porter un jugement sur l’autre qui ne trouve jamais grâce à nos yeux. En effet, après avoir méprisé leur belle-sœur, Tsipora (ou Cippora), femme de Moïse, Dieu frappa de lèpre Myriam et Aaron (voir Nb 12, 21).

La lèpre est comme la trace visible de notre réalité spirituelle, notre incapacité à aimer l’autre différent et donc notre propension à le juger, à médire de lui.

Souvent, nous nous approchons de toi Seigneur pour que tu nous guérisses extérieurement de cette lèpre, que tu améliores notre vie. Et nous allons alors nous montrer aux prêtres, nous utilisons la religion, les rites, les sacrifices pour que tu fasses Seigneur notre volonté : nous guérir de notre incapacité à aimer vraiment !

Mais, parmi nous, une infime minorité, 1 sur 10, en chemin vers le rite extérieur, décide de revenir à toi Seigneur. Pour ce petit nombre, la guérison obtenue ne fait pas tout. Elle est le commencement, ce clin d’œil d’amour divin, ce moteur qui pousse à aller vers toi, à te remercier : te rendre gloire pour tous tes bienfaits.

C’est cette attitude de foi que tu relèves, celle que tu ressuscites, celle à qui tu envoies ton esprit de résurrection. Cette qualité de foi est celle de celui qui porte sa croix, sa souffrance innocente, cette différence qui le rend étranger et rejeté des autres.

Celui qui a la foi de se convertir à toi Seigneur, vit la souffrance, la croix de sa vie, comme une élection divine, car il sait qu’elle lui permet de revenir à toi. Sans la croix, pas de relèvement, pas de rencontre avec toi Seigneur, pas de consolation ni de parole d’encouragement sortant de ta bouche : « Relève-toi et va, ta foi t’a sauvé ! » ».

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