En cette fête du travail, que penser de la dernière interview vidéo de Thibaut Guilluy, le DG de France Travail ?

En cette fête du travail, que penser de la dernière interview vidéo de Thibaut Guilluy, le DG de France Travail ?

Le 6 avril dernier, paraissait une vidéo intitulée “48 heures avec le patron de France Travail”. Je comprends qu’elle a été réalisée par un certain Ludovic B., dont la chaîne YouTube présente en vidéo divers métiers. Elle me semble avoir été sponsorisée par France Travail, puisque sa présentation indique qu’elle “est en collaboration commerciale avec France Travail”.

J’ai trouvé les commentaires que j’ai lus (parmi les 268 publiés) presque tous très négatifs sur l’intérêt de la vidéo et/ou France Travail et/ou son patron Thibaut Guilluy.

Voici cette vidéo, déjà vue près de 40 000 fois. Je ferai mes commentaires après. Comme d’habitude, je précise que mes commentaires ne sont que des opinions personnelles et en aucun cas des jugements. Je n’ai de leçon à donner à personne !

J’ai été, comme la plupart des commentateurs, assez déçu par le contenu de la vidéo. Mon intérêt s’est éveillé pendant une séquence durant 1′ 20″ environ (de 9′ 21″ à 10′ 42″), où l’interviewer demande à Thibaut Guilluy si le plein-emploi lui semble atteignable. Le directeur général commence par reconnaître honnêtement que d’autres pays font beaucoup mieux que la France en matière d’emploi, puis… le politicien qu’il est trouve le moyen d’éluder la question : aucune explication sur les causes du chômage, et sur les mesures susceptibles de le résorber ! Comme s’il avait perçu la gêne, l’interviewer n’insiste pas et change de sujet. Voici cette séquence.

Je ne peux que confirmer la tristesse que je ressens après cette interview : ah, si seulement la Doctrine Sociale de l’Église et la première valeur de la République étaient appliquées ! Ah, si le marché du travail était enfin libéré de la contrainte étatique ! Le plein-emploi reviendrait au triple galop, parce qu’un marché a besoin de liberté pour bien fonctionner, pour que l’offre et la demande puissent s’équilibrer par le merveilleux et spontané mécanisme des prix. Notre pays économiserait alors environ 40 milliards d’euros par an : 35 versés aux chômeurs en échange d’aucune création de richesse et 5 constituant les coûts de fonctionnement de France Travail.

Dernière remarque : aussi bien les dirigeants que les agents de France Travail peuvent, inconsciemment, souhaiter que le chômage ne diminue pas, car cela pourrait menacer leur emploi. Je crois que ce serait une erreur, oublieuse du principe du bien commun : si le chômage est assurément un mal pour les personnes qui en sont victimes, alors cela ne peut pas être un bien pour ceux qui pensent, de façon illusoire, que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Si le chômage disparaissait, les chômeurs d’aujourd’hui, tout comme les actuels salariés de France Travail seraient rendus disponibles pour créer de la richesse, chacun en fonction de ses talents, et la richesse produite en France (mesurée par le PIB) serait bien supérieure. Cette augmentation de la taille du “gâteau” à partager entre un nombre constants de citoyens déboucherait sur une hausse significative du pouvoir d’achat de ceux-ci.

Thierry Jallas
Président de Syndicatho

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Une réponse

  1. Jacques Gautron dit :

    Merci Thierry de nous avoir permis de voir cette vidéo qui montre bien que cet organisme ne fait toujours pas mieux que le précédent. Comment produire plus si les emplois ne sont même pas pourvus.

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