Le principe de participation

Bâtisseur d'un monde

Cette page fait partie d’une série exposant les grandes lignes de la Doctrine Sociale de l’Église catholique et montrant, notamment, la promotion que fait celle-ci du respect, et donc de la liberté de chaque personne humaine. Cette série s’appuie sur le compendium de la DSÉ,

dont il cite différents passages (en rouge, ceux qui parlent plus particulièrement de liberté). Le principe de participation est exposé au chapitre 4 (Les principes de la doctrine sociale de l’Église) du Compendium, partie V (articles 189 à 191). Les chapitres 3 et 4 sont de nature très doctrinale : c’est là que sont présentés les principes et valeurs de la DSÉ. 

La conséquence caractéristique de la subsidiarité est la participation, qui s’exprime, essentiellement, en une série d’activités à travers lesquelles le citoyen, comme individu ou en association avec d’autres, directement ou au moyen de ses représentants, contribue à la vie culturelle, économique, sociale et politique de la communauté civile à laquelle il appartient.

Énoncé du principe :
La participation est un devoir que tous doivent consciemment exercer, d’une manière responsable et en vue du bien commun. Elle ne peut pas être délimitée ou restreinte à quelques contenus particuliers de la vie sociale (Comp., 189).

Résumé de Syndicatho :
d’après ce principe, la participation de chaque citoyen à la vie culturelle, économique, sociale et politique de la communauté civile ne peut pas être délimitée ou restreinte.

Commentaire de Syndicatho :  
il nous semble que le principal (seul ?) obstacle à la participation est l’usage, par certains (nous pensons surtout à l’État), de la contrainte. 

La conséquence caractéristique de la subsidiarité est la participation, qui s’exprime, essentiellement, en une série d’activités à travers lesquelles le citoyen, comme individu ou en association avec d’autres, directement ou au moyen de ses représentants, contribue à la vie culturelle, économique, sociale et politique de la communauté civile à laquelle il appartient. La participation est un devoir que tous doivent consciemment exercer, d’une manière responsable et en vue du bien commun. Elle ne peut pas être délimitée ou restreinte à quelques contenus particuliers de la vie sociale, étant donné son importance pour la croissance, humaine avant tout, dans des domaines tels que le monde du travail et les activités économiques dans leurs dynamiques internes, l’information et la culture et, à un degré maximum, la vie sociale et politique jusqu’aux plus hauts niveaux comme ceux dont dépend la collaboration de tous les peuples pour l’édification d’une communauté internationale solidaire. Dans cette perspective, devient incontournable l’exigence de favoriser la participation, surtout des plus défavorisés, et l’alternance des dirigeants politiques, afin d’éviter l’instauration de privilèges occultes (Comp., 189).

Résumé de Syndicatho :
d’après ce principe, la participation de chaque citoyen à la vie culturelle, économique, sociale et politique de la communauté civile ne peut pas être délimitée ou restreinte.

Commentaires de Syndicatho :
– parmi les exemples de non-respect du principe de participation, figurent toutes les situations de monopole qui restreignent la possibilité des citoyens de contribuer à la vie culturelle, économique, sociale ou politique dans le champ d’activité occupé par le monopole (Sécurité Sociale, transport ferroviaire de voyageurs, tribunaux, etc.) ;
– la participation d’un citoyen au (…) moyen de ses représentants ne nous semble acceptable que dans la mesure où ledit citoyen aurait librement choisi ses représentants et aurait librement décidé de ne pas agir directement ;
– de ce point de vue, la démocratie représentative à l’œuvre dans de nombreux pays, dont la France, ne nous semble pas compatible avec le respect du principe de participation : il faudrait substituer la démocratie libérale (permettant à chaque citoyen de gouverner sa propre vie, dans le respect de la liberté d’autrui) à la démocratie représentative (moyen d’attribuer à quelques-uns, élus le plus souvent par une minorité – même si c’est la plus grandes des minorités – de citoyens, le pouvoir de gouverner la vie de l’ensemble des citoyens).

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