Lectures du 22 décembre, commentées.

Lectures du 22 décembre, commentées.

« Le Magnificat », auteur inconnu – 2e moitié du XVIIIe.
Huile sur toile au musée Magnin, à Dijon.
Photo d’Ostrea, domaine public, via Wikimedia Commons.

Dans les commentaires qui suivent, certains passages peuvent être surlignés en bleu, couleur de la liberté ; justement parce qu’ils parlent de la liberté, et donc de la dignité, humaine, conformément au principe personnaliste (ou principe de la dignité humaine).  D’après Marie-Noëlle Thabut, « … si nous ne trouvons pas dans les textes une parole libérante, c’est que nous ne les avons pas compris. » De façon générale, ces commentaires nous semblent éclairer notre conscience sur l’interprétation à donner aux textes bibliques, conformément au principe personnaliste précité.

Première lecture

Anne rend grâce pour la naissance de son fils Samuel

Lecture du premier livre de Samuel (1, 24-28).

    En ces jours-là,
24  lorsque Samuel fut sevré,
Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo ;
l’enfant était encore tout jeune.
Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans,
un sac de farine et une outre de vin.
25  On offrit le taureau en sacrifice,
et on amena l’enfant au prêtre Éli.
26  Anne lui dit alors :
« Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie !
Aussi vrai que tu es vivant,
je suis cette femme qui se tenait ici près de toi
pour prier le Seigneur.
27  C’est pour obtenir cet enfant que je priais,
et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande.
28  À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose.
Il demeurera à la disposition du Seigneur
tous les jours de sa vie. »
Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.

Commentaires de Marie-Noëlle Thabut (texte puis vidéo), à l’occasion de la fête de la Sainte-Famille, année C. La première lecture de ce jour-là est la même que celle de ce 22 décembre, sauf qu’elle commence par les versets 20 à 22, et nous la reproduisons ci-dessous.

LECTURE DU PREMIER LIVRE DE SAMUEL 1, 20-22.24-28

    Elcana s’unit à Anne, sa femme, et le SEIGNEUR se souvint d’elle.
20 Anne conçut et, le temps venu, elle enfanta un fils ;
    elle lui donna le nom de Samuel (c’est-à-dire « Dieu exauce »)
    car, disait-elle :
    « Je l’ai demandé au SEIGNEUR ».
21 Elcana, son mari, monta au sanctuaire
    avec toute sa famille
    pour offrir au SEIGNEUR le sacrifice annuel
    et s’acquitter du vœu pour la naissance de l’enfant.
22 Mais Anne n’y monta pas.
    Elle dit à son mari :
    « Quand l’enfant sera sevré,
    je l’emmènerai : il sera présenté au SEIGNEUR,
    et il restera là pour toujours. »

24 Lorsque Samuel fut sevré,
    Anne, sa mère, le conduisit à la maison du SEIGNEUR à Silo ;
    l’enfant était encore tout jeune.
    Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans,
    un sac de farine et une outre de vin.
25 On offrit le taureau en sacrifice,
    et on amena l’enfant au prêtre Éli.
26 Anne lui dit alors :
    « Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie !
    Aussi vrai que tu es vivant,
    je suis cette femme qui se tenait ici près de toi
    pour prier le SEIGNEUR.
27 C’est pour obtenir cet enfant que je priais,
    et le SEIGNEUR me l’a donné en réponse à ma demande.
28 À mon tour je le donne au SEIGNEUR pour qu’il en dispose.
    Il demeurera à la disposition du SEIGNEUR
    tous les jours de sa vie. »
    Alors ils se prosternèrent devant le SEIGNEUR.
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SAMUEL, L’ENFANT DU MIRACLE

Nous sommes là dans une période de l’histoire d’Israël dont nous parlons malheureusement peu souvent ! Donc, je vous la rappelle : c’est la fin de la période des Juges : il n’y a pas encore de roi pour régner sur l’ensemble du peuple*.

Après la mort de Moïse et l’entrée dans la Terre Promise, vers 1200 av. J.-C., les tribus se sont installées dans le pays et cette conquête progressive a duré environ cent cinquante ans. Pendant ce temps, il n’y avait pas encore d’administration centralisée ; les tribus étaient menées par des chefs qu’on appelle les « Juges » au sens de « gouverneurs » ; ils étaient à la fois chefs de guerre, chefs politiques et religieux, et ils réglaient les litiges.

Encore un mot sur cette période : puisque nous sommes avant la période de la royauté, cela veut dire que ni Jérusalem ni son Temple n’existent encore ; l’arche d’Alliance qui avait suivi le peuple tout au long de l’Exode résidait dans un sanctuaire à Silo, au centre du pays, à trente kilomètres au Nord de l’actuelle Jérusalem. Ce sanctuaire était gardé par un prêtre, Éli (qui n’a rien à voir avec le prophète du même nom qui a vécu plus tard au neuvième siècle). Parce que la ville de Silo abritait l’arche d’Alliance, elle était devenue un centre de pèlerinage annuel.

Or il y avait aux environs de Silo un homme qui s’appelait Elcana ; lequel avait deux femmes, Anne et Peninna. Anne était la femme préférée de son mari Elcana ; mais elle était stérile ; sa rivale Peninna, au contraire, avait des enfants dont elle était très fière et elle ne manquait pas une occasion d’insinuer que la stérilité d’Anne était une malédiction de Dieu. Le moment le plus dur de l’année était celui du pèlerinage à Silo ; Elcana s’y rendait avec ses deux femmes : et tout le monde pouvait constater la tristesse d’Anne comparée à l’épanouissement de Peninna, la mère comblée. Anne, alors, ressentait plus durement encore sa stérilité. Dans son chagrin, son humiliation, elle ne savait que pleurer et marmonner sa prière, toujours la même ; on ne comprenait pas ce qu’elle disait, mais on pouvait le deviner : « SEIGNEUR, je t’en supplie, donne-moi des enfants. » On voyait seulement ses lèvres trembler et elle n’avait pas fière allure… À tel point que le prêtre Éli qui était le gardien du sanctuaire de Silo a fini un jour par la rabrouer en croyant qu’elle était ivre. Exaspéré, il a essayé de la repousser en lui disant « Va-t’en ailleurs cuver ton vin ! »

Et c’est là que le miracle s’est produit ; car Dieu, lui, connaît le fond des cœurs : il a vu les larmes d’Anne, il a entendu sa prière ; quelques mois plus tard, un petit garçon est né ; Anne l’a appelé « Samuel », parce qu’un des sens possibles de ce nom c’est Dieu entend, Dieu exauce. Dans son chagrin, Anne avait fait un vœu : « SEIGNEUR de l’univers ! Si tu veux bien regarder l’humiliation de ta servante, te souvenir de moi, ne pas m’oublier, et me donner un fils, je le donnerai au SEIGNEUR pour toute sa vie. » (1 S 1,11).

Notre texte d’aujourd’hui raconte l’accomplissement de ce vœu : dès que l’enfant est sevré, c’est-à-dire vers trois ans à l’époque, elle l’emmène au sanctuaire de Silo et le confie au prêtre Éli en lui disant :

« Je suis cette femme qui se tenait ici près de toi pour prier le SEIGNEUR. C’est pour obtenir cet enfant que je priais, et le SEIGNEUR me l’a donné en réponse à ma demande. À mon tour, je le donne au SEIGNEUR pour qu’il en dispose. Il demeurera à la disposition du SEIGNEUR tous les jours de sa vie. » Samuel a donc grandi là, à Silo et c’est là qu’il a entendu l’appel de Dieu. Plus tard, il est devenu un grand serviteur d’Israël.

IL DEMEURERA À LA DISPOSITION DU SEIGNEUR

On peut se demander pourquoi ce texte nous est proposé à l’occasion de la fête de la sainte Famille ? Quel lien peut-il y avoir entre les deux enfants Jésus et Samuel, les deux mères Marie et Anne, les deux pères Joseph et Elcana ? Plus de mille ans les séparent.

On peut faire trois remarques : premièrement Dieu entend ; c’est le sens du nom Samuel : « Dieu entend, Dieu exauce » ; c’est aussi et surtout l’expérience religieuse fondamentale d’Israël ; les pauvres, les humiliés ont toute leur place dans la maison de Dieu ; c’est au creux même de son humiliation qu’Anne a crié vers le Seigneur et a été entendue ; relisez le cantique d’Anne, par exemple, après la naissance de Samuel ; il ressemble à s’y méprendre au Magnificat qui jaillira des lèvres d’une humble jeune fille du tout petit et méprisable village de Nazareth.

Deuxièmement, c’est à travers l’histoire des hommes, à travers des familles bien humaines que Dieu accomplit son projet : le mystère de l’Incarnation va jusque-là ; Dieu a la patience de nos maturations.

Troisièmement, nous sommes en présence de deux naissances miraculeuses : pour Jésus la naissance virginale par la puissance de l’Esprit. Pour Anne, une naissance inespérée… Et si nous cherchons à peine plus loin, nous retrouvons dans la Bible une longue lignée de naissances miraculeuses : Isaac, Samson, Samuel, Jean-Baptiste, Jésus ; rappelez-vous Isaac par exemple : Sara était la femme préférée d’Abraham ; stérile elle aussi, et sans cesse humiliée par sa rivale plus chanceuse, Agar, la mère d’Ismaël. Et Dieu avait eu pitié de Sara, Isaac était né.

Toutes ces naissances miraculeuses sont pour nous comme des rappels vivants : pour nous dire que tout enfant est un miracle, un don de Dieu. Il suffit d’avoir été père ou mère une fois pour savoir que la vie ne nous appartient pas : nous la transmettons ; mais il serait impropre de dire que nous la « donnons ». Dieu seul donne la vie : quelles que soient nos paternités, spirituelles ou charnelles, nous avons cette fierté de prêter nos corps, de prêter nos vies à son projet.
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Note

*Le début de la royauté, se situe vers 1040 avec le roi Saül.

Cantique du 1er livre de Samuel (2, 1, 4-5ab, 6-7, 8abcd)

R/ Mon cœur exulte à cause du Seigneur :
c’est lui qui me sauve.
(cf. 1 S 2, 1a)

1 Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
mon front s’est relevé grâce à mon Dieu !
Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche :
oui, je me réjouis de ton salut !

4 L’arc des forts est brisé,
mais le faible se revêt de vigueur.
5ab Les plus comblés s’embauchent pour du pain,
et les affamés se reposent.

6 Le Seigneur fait mourir et vivre ;
il fait descendre à l’abîme et en ramène.
7 Le Seigneur rend pauvre et riche ;
il abaisse et il élève.

8abcd De la poussière il relève le faible,
il retire le malheureux de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes
et reçoive un trône de gloire.

Évangile

« Le Puissant fit pour moi des merveilles »

Alléluia, Alléluia.
Viens, Roi de l’univers, pierre angulaire de l’Église !
À l’homme que tu as pétri de la terre
viens apporter le salut.
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (1, 46-56).

        En ce temps-là,
46 Marie rendit grâce au Seigneur
    en disant :
« Mon âme exalte le Seigneur,
47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !    
48 Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
51 Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
52 Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
53 Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
54 Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour
55 de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle.

Commentaires de Marie-Noëlle Thabut sur ce même texte, dans une version où les versets 51, 52, 55 et 56 sont omis, à l’occasion du 3e dimanche de l’Avent, année C.

LE CHANT DE LA VISITATION

Vous vous rappelez les circonstances dans lesquelles la Vierge Marie a chanté ce que nous appelons le Magnificat. Elle vient de recevoir la visite de l’ange Gabriel qui lui a annoncé la naissance de Jésus et qui lui a révélé la grossesse de sa cousine Élisabeth. Elle est aussitôt partie rendre visite à sa cousine : « En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. » (Luc 1,39-44). En guise de réponse, Marie entonne le Magnificat.

Une chose assez surprenante à propos du Magnificat : si vous ouvrez votre Bible à cette page de saint Luc, vous trouverez dans la marge des quantités de références à d’autres textes bibliques ; et si vous connaissez les psaumes, vous en avez reconnu des bribes dans presque toutes les phrases du Magnificat. Ce qui veut dire que Marie n’a pas inventé les mots de sa prière. Pour exprimer son émerveillement devant l’action de Dieu, elle a tout simplement repris des phrases prononcées par ses ancêtres dans la foi.

Il y a là, déjà, une double leçon : d’humilité d’abord. Spontanément, pourtant mise devant une situation d’exception, Marie reprend tout simplement les expressions de la prière de son peuple.

De sens communautaire ensuite : on dirait aujourd’hui de sens de l’Église. Car aucune des citations bibliques reprises dans le Magnificat n’a un caractère individualiste ; elles concernent toujours le peuple tout entier. C’est l’une des grandes caractéristiques de la prière juive et maintenant de la prière chrétienne : le croyant n’oublie jamais qu’il fait partie d’un peuple et que toute vocation, loin de le mettre à l’écart, le met au service de ce peuple.

 

LA PRIÈRE DES HOMMES DE LA BIBLE

On retrouve donc dans la prière de Marie les grands thèmes des prières bibliques : j’en retiens au moins quatre :

Premièrement, la joie de la foi

Deuxièmement, l’émerveillement devant la fidélité de Dieu à ses promesses et à son Alliance

Troisièmement, l’action de grâce pour l’œuvre de Dieu

Quatrièmement, la découverte de la prédilection de Dieu pour les pauvres et les petits

Premier thème des prières bibliques, la joie de la foi : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur » ; dans la première lecture de ce troisième dimanche de l’Avent, nous lisons presque la réplique de cette phrase : « Je tressaille de joie dans le SEIGNEUR, mon âme exulte en mon Dieu » (Is 61,10) ; c’est un texte du troisième Isaïe, donc vers 500 av. J.-C. Et cent ans plus tôt, vers 600 av. J.-C., Habacuq avait dit : « Je bondis de joie dans le SEIGNEUR, j’exulte en Dieu, mon Sauveur ! » (Ha 3,18).

Deuxième thème des prières bibliques : l’émerveillement devant la fidélité de Dieu à ses promesses et à son Alliance : chez Michée par exemple : « Tu accordes à Jacob ta fidélité, à Abraham ta faveur, comme tu l’as juré à nos pères depuis les jours d’autrefois. » (Mi 7,20). Et les psaumes y reviennent souvent : « Il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël. » (Ps 97/98,3). « Oui, le SEIGNEUR est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d’âge en âge » (Ps 99/100,5).

Troisième thème des prières bibliques : l’action de grâce pour l’œuvre de Dieu : Cela, c’est l’un des thèmes majeurs de la Bible, vous le savez bien ; et quand on dit l’œuvre de Dieu, il s’agit toujours de l’unique sujet de toute la Bible, c’est-à-dire son grand projet, son œuvre de libération de l’humanité. Par exemple : « Il est ta louange, il est ton Dieu, lui qui a fait pour toi ces choses grandes et terribles que tu as vues de tes yeux » (Dt 10,21). Ou encore, dans le psaume 110/111 : « Il apporte la délivrance à son peuple, son alliance est promulguée pour toujours. »

Enfin, Quatrième thème des prières bibliques :  la découverte de la sollicitude particulière de Dieu pour les pauvres et les petits : et toujours il intervient pour les rétablir dans leur dignité. « Il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse », chante Marie. On trouve quelque chose de tout à fait semblable dans le cantique d’Anne, la maman de Samuel : « Mon cœur exulte à cause du SEIGNEUR ; mon front s’est relevé grâce à mon Dieu ! De la poussière, il relève le faible, il retire le malheureux de la cendre pour qu’il siège parmi les princes, et reçoive un trône de gloire. » (1 S 2,1.8). Ce thème du renversement de situation est très cher à la Bible, dès l’Ancien Testament ; par exemple dans le psaume 112/113,7 : « De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre, pour qu’il siège parmi les princes, parmi les princes de son peuple ».  Ou encore cette phrase superbe du livre de Ben Sirac : « Le Seigneur a renversé les princes de leurs trônes, et installé les doux à leur place. » (Si 10,14).

J’ai parlé de « sollicitude particulière » de Dieu pour les pauvres et les petits. Je n’ai pas parlé de « préférence » de Dieu pour les pauvres. Parce qu’il me semble que l’Amour infini n’a pas de préférences, il est infini pour chacun de nous, grands ou petits. J’ai parlé de « sollicitude particulière pour les pauvres » parce que ce sont ceux qui ont de plus urgents besoins. Mais tous, grands ou petits, nous pouvons compter sur l’Amour infini.

Fichier audio des lectures du jour, suivies d’un commentaire de 4′ 10 » à 7′ 40 » – Merci à « Évangile et Parole du jour – Cathoglad » !

Méditation du père Gilles.

Homélie du jour à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille.

Homélie de la messe du jour à Notre-Dame-du-Laus.

Homélie du jour, à Notre-Dame de Paris.

Homélie de la messe du jour à Lourdes.

Commentaire de Thierry Jallas.

Comme d’habitude, j’essaie de faire le lien entre les Écritures et la DSÉ (Doctrine Sociale de l’Église), notamment le principe personnaliste. Pour rappel, une formulation de celui-ci se trouve à l’article 135 du Compendium (de la DSÉ) :
« L’homme ne peut tendre au bien que dans la liberté que Dieu lui a donnée comme signe sublime de son image. […] La dignité de l’homme exige donc de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d’une contrainte extérieure. »

La première lecture nous permet de méditer la LIBERTÉ exemplaire d’Anne : elle a reçu de Dieu un cadeau, la naissance miraculeuse de son fils Samuel ; elle n’hésite guère à faire le choix CONSCIENT et LIBRE de consacrer à Dieu cet enfant !

Le psaume nous parle explicitement de LIBERTÉ (« … c’est lui qui me sauve. », « … je me réjouis de ton salut ! »).

Tout comme le Magnificat de Marie nous parle plus ou moins explicitement de LIBERTÉ (« … Dieu, mon Sauveur ! » et d’AMOUR, (« … sa miséricorde s’étend d’âge en âge… », « Il comble de biens les affamés… », « … il se souvient de son amour… »), deux valeurs de la DSÉ.

Méditation d’Étienne Tarneaud . Je vous invite à vous abonner gratuitement à ses méditations sur WhatsApp (le contacter au 06 20 14 00 33).

Aujourd’hui Seigneur, tu m’invites en cette fin d’année, à quelques jours de Noël, à faire le bilan de ton action salvifique dans ma vie !

Tant que je ne te vois pas à l’œuvre dans mon quotidien, tant que je n’ai pas ce discernement, je reste fils du Diable, fils du jugement, fils du procès d’intention systématique dès que se présente le moindre petit problème.

Mais c’est toi Seigneur qui me fais « descendre à l’abîme pour m’en ramener vivant. » C’est toi qui « me retires de la cendre pour me faire siéger parmi les princes » et m’offrir un trône de gloire. 

Ouvre-moi les yeux Seigneur, décentre-moi de ma vision étriquée des choses : tu es à l’œuvre, tu fais les choses avec moi, et tu as été formidablement puissant, bouleversant de résurrection, de guérison, de miracles durant tout ce mois de décembre !

L’unique réponse qui puisse sortir de ma bouche aujourd’hui, c’est la louange, l’action de grâce, la reconnaissance.

C’est cet état d’esprit de gratitude que tu veux pour moi durant toutes ces fêtes de Noël.

Je vous invite à clore cette méditation par ce chant d’exultation.

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