Lectures du jeudi de la 3e semaine de l’Avent, commentées. 18 12 2025
L’ange apparaît à Joseph endormi, la Vierge à l’arrière-plan – dessin – atelier de Charles Le Brun (1619-1690) ou copie d’après ?
Bibliothèque nationale de France , domaine public, via Wikimedia Commons
Première lecture
« Je susciterai pour David un Germe juste »
Lecture du livre du prophète Jérémie (23, 5-8).
5 Voici venir des jours – oracle du Seigneur –,
où je susciterai pour David un Germe juste :
il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence,
il exercera dans le pays le droit et la justice.
6 En ces jours-là, Juda sera sauvé,
et Israël habitera en sécurité.
Voici le nom qu’on lui donnera :
« Le-Seigneur-est-notre-justice. »
7 C’est pourquoi, voici venir des jours
– oracle du Seigneur –
où, pour prêter serment, on ne dira plus :
« Par le Seigneur vivant,
qui a fait monter du pays d’Égypte
les fils d’Israël »,
8 mais :
« Par le Seigneur vivant,
qui a fait monter du pays du nord
les gens de la maison d’Israël,
qui les a ramenés de tous les pays où il les avait chassés. »
Car ils demeureront sur leur sol.
Psaume
Psaume 71 (72), 1-2, 12-13, 18-19
R/ En ces jours-là fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des temps. (cf. ps 71, 7)
1 Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
2 Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
12 Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
13 Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
18 Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
lui seul fait des merveilles !
19 Béni soit à jamais son nom glorieux,
toute la terre soit remplie de sa gloire ! Amen ! Amen !
Commentaires, par Marie-Noëlle Thabut, d’un extrait partiellement semblable de ce même psaume, le 2e dimanche de Carême, année A (les versets 1, 2, 12 et 13 sont communs).
PSAUME 71 (72), 1-2.7-8.12-13.17
1 Dieu donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
2 Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
7 En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
8 Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
12 Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours
13 Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
17 Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !
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DANS L’ATTENTE DU MESSIE PROMIS
« Dieu donne au roi tes pouvoirs » : c’est une prière … « Qu’il gouverne ton peuple avec justice », c’est un souhait. Ce sont les mots mêmes que l’on disait lors du sacre d’un nouveau roi… Nous sommes au temple de Jérusalem… mais curieusement, ce psaume a été composé et chanté après l’Exil à Babylone, (donc entre 500 et 100 av. J.-C.) c’est-à-dire à une époque où il n’y avait déjà plus de roi en Israël ; ce qui veut dire que cette prière, ce souhait ne concernent pas un roi en chair et en os… ils concernent le roi qu’on attend, que Dieu a promis, le roi-messie. Et puisqu’il s’agit d’une promesse de Dieu, on est sûr qu’elle se réalisera.
La Bible tout entière est traversée par cette espérance indestructible : l’histoire humaine a un but, un sens ; et le mot « sens » veut dire deux choses : à la fois « signification » et « direction ». Dieu a un projet. Ce projet inspire toutes les lignes de la Bible, Ancien et Nouveau Testaments : il porte des noms différents selon les auteurs. Par exemple, c’est le « Jour de Dieu » pour les prophètes, le « Règne des cieux » pour saint Matthieu, le « dessein bienveillant » pour saint Paul, mais c’est toujours du même projet qu’il s’agit. Comme un amoureux répète inlassablement des mots d’amour, Dieu propose inlassablement son projet de bonheur à l’humanité. Ce projet sera réalisé par le Messie et c’est ce Messie que les croyants appellent de tous leurs vœux lorsqu’ils chantent ce psaume au temple de Jérusalem.
Son projet de bonheur, Dieu l’avait déjà annoncé dès sa première parole à Abraham, au chapitre 12 de la Genèse, alors que celui-ci ne s’appelait encore que Abram ; Dieu lui avait promis : « En toi seront bénies toutes les familles de la terre. » (Gn 12,3 1). Je crois qu’il est très important de ne jamais oublier que dès le début de la révélation biblique, il est clair que l’humanité tout entière est concernée, même si on ne l’a pas compris tout de suite. Le peuple d’Israël a découvert peu à peu qu’il est élu non pas pour garder son beau secret pour lui tout seul, mais pour annoncer au monde le projet de Dieu.
Notre psaume ne dit pas autre chose : « En lui (sous-entendu le roi-messie) que soient bénies toutes les familles de la terre ; que tous les pays le disent bienheureux ».
Un autre verset que nous avons lu également reprend une autre promesse de Dieu à Abraham, au chapitre 15 de la Genèse cette fois : « Le SEIGNEUR conclut une Alliance avec Abram en ces termes : À ta descendance je donne le pays que voici, depuis le Torrent d’Égypte jusqu’au Grand fleuve, l’Euphrate » (Gn 15,18). Et le psaume répond en écho : « Qu’il domine de la mer à la mer et du Fleuve jusqu’au bout de la terre ! » Plus tard, le livre de Ben Sirac (« l’Ecclésiastique ») rapprochera toutes ces promesses faites à Abraham ; on y lit : « Dieu lui assura par serment que les nations seraient bénies en sa descendance, qu’il le multiplierait autant que la poussière sur la terre, qu’il exalterait ses descendants comme les étoiles ; il leur donnerait un héritage allant de la mer à la mer, et du Fleuve jusqu’à l’extrémité de la terre. » (Si 44,21)
Nous qui sommes assez chatouilleux sur la démocratie, sommes peut-être un peu surpris qu’on puisse tant rêver d’un roi et d’un roi qui domine sur toute la planète « de la mer à la mer et du Fleuve jusqu’à l’extrémité de la terre ! » ; nos empereurs les plus ambitieux n’ont jamais osé rêver jusque-là. Mais il ne faut pas oublier que, dans la Bible, c’est en définitive le peuple qui est au centre de la promesse : le roi n’est qu’un instrument dans la main de Dieu, un instrument au service du peuple. Et ce peuple aura la dimension de l’humanité.
EN CES JOURS-LÀ FLEURIRA LA JUSTICE
Une humanité enfin fraternelle et pacifique où plus personne ne connaîtra l’humiliation : « En ces jours-là fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes ! » Enfin sera réalisé le rêve de justice et de paix qui hante toute l’humanité depuis les origines : ce n’est pas pour rien que le nom même de « Jérusalem », en hébreu, veut dire « ville de la paix » ; mais Bagdad, aussi veut dire « demeure de la paix », tout autant que Dar-Es-Salam ; parce que tous les peuples en rêvent depuis toujours.
Et c’est la force incroyable, l’audace de la Bible d’affirmer contre vents et marées, et contre toutes les apparences contraires, que le jour de la paix viendra. Et comme justice et paix vont ensemble, « justice et paix s’embrassent » dit même le psaume 84/85, il n’y aura plus de pauvre à la surface de la terre ; alors la terre sera vraiment « sainte » comme elle doit être ; cet idéal-là court lui aussi tout au long de la Bible ; le livre du Deutéronome disait « Il n’y aura pas de pauvre chez toi » (Dt 15,4). Le psaume s’inscrit dans cette ligne : « Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie. »
Tout ce psaume rappelle donc la promesse de Dieu et lui demande de hâter ce jour… non pas que Dieu risque d’oublier ses promesses ! Au contraire, si les pèlerins assemblés au temple de Jérusalem redisent ce psaume sur le roi-messie, c’est parce qu’ils savent que Dieu n’oublie pas son projet. Quand nous prions, il ne s’agit pas de rappeler à Dieu quelque chose qu’il risquerait d’ignorer ou d’oublier… Quand nous prions, nous apprenons à regarder le monde avec les yeux de Dieu ; nous nous replaçons devant le projet de Dieu pour raviver notre espérance et pour trouver la force de travailler à l’accomplissement de la promesse. Car la paix, la justice, le salut des pauvres et des malheureux ne viendront pas par un coup de baguette magique : à nous de prier, de faire nôtre le projet de Dieu, et de nous laisser guider par l’Esprit Saint pour nous engager dans ce combat. Avec sa lumière, avec sa force, avec sa grâce, nous y arriverons.
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Note
1 – À partir du texte hébreu, ce verset (Gn 12,3) peut s’entendre de deux manières, et ces deux manières ne s’excluent pas l’une l’autre, au contraire elles s’additionnent : d’abord « Par toi se béniront toutes les familles de la terre » : c’est-à-dire, quand elles se souhaiteront du bien, toutes les familles de la terre feront référence à toi comme un modèle de réussite ; on dira « puisses-tu réussir comme notre père Abraham » ; deuxième traduction : « À travers toi, Abraham, grâce à toi, toutes les familles de la terre seront bénies, c’est-à-dire connaîtront le bonheur. » (à condition qu’elles veuillent bien entrer dans ce projet, bien sûr).
Évangile
Jésus, engendré en Marie, épouse de Joseph, fils de David
Alléluia, Alléluia.
Viens, Chef de ton peuple Israël !
Toi qui as donné la Loi sur la montagne,
délivre-nous par la vigueur de ton bras.
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (1, 18-24)
Voici comment fut engendré Jésus Christ :
Marie, sa mère,
avait été accordée en mariage à Joseph ;
avant qu’ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte
par l’action de l’Esprit Saint.
Joseph, son époux,
qui était un homme juste,
et ne voulait pas la dénoncer publiquement,
décida de la renvoyer en secret.
Comme il avait formé ce projet,
voici que l’ange du Seigneur
lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse,
puisque l’enfant qui est engendré en elle
vient de l’Esprit Saint ;
elle enfantera un fils,
et tu lui donneras le nom de Jésus
(c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé
pour que soit accomplie
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra,
et elle enfantera un fils ;
on lui donnera le nom d’Emmanuel,
qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla,
il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit :
il prit chez lui son épouse.
Commentaires de ce même passage par Marie-Noëlle Thabut (voir ses commentaires du 4e dimanche de l’Avent, année A).
L’ANNONCIATION À JOSEPH
Saint Matthieu débute son évangile par la phrase « Livre de la genèse de Jésus-Christ1 » et il retrace une longue généalogie qui montre bien que Joseph est de la descendance de David ; il commence par « Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères … » et ainsi de suite. Arrivé à Joseph qui se trouve être fils d’un autre Jacob, il dit comme on s’y attend « Jacob engendra Joseph », mais ensuite, il ne peut plus employer la même formule : il ne peut évidemment pas dire « Joseph engendra Jésus » ; il dit « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ ». (Mt 1,16).
Ce verset montre bien la rupture dans la généalogie : selon la formule habituelle (« Joseph engendra Jésus ») celui-ci serait automatiquement de la lignée de David ; mais ici, pour que Jésus soit inscrit dans cette lignée, il faut qu’il soit adopté par Joseph : déjà le Fils de Dieu est livré aux mains des hommes, le dessein de Dieu est suspendu à l’acceptation, au bon vouloir d’un homme, Joseph. C’est dire l’importance de notre récit pour Matthieu.
Or nous connaissons bien le récit de l’Annonciation (dans l’évangile de Luc), « l’annonce faite à Marie » comme disait Claudel ; il a inspiré d’innombrables tableaux, sculptures, vitraux… Mais curieusement, l’annonce faite par l’ange à Joseph a inspiré des artistes beaucoup moins nombreux.
Et pourtant, cette acceptation libre d’un homme juste conditionne le début de l’histoire humaine de Jésus. Matthieu y insiste encore : quand l’Ange s’adresse à Joseph, il l’appelle « fils de David » ; les paroles qui suivent montrent bien le mystère de la filiation de Jésus : engendré par l’Esprit-Saint et non par Joseph, il sera cependant reconnu comme son fils : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse » veut dire que Jésus sera introduit dans sa maison ; et d’autre part, c’est Joseph qui donnera à Jésus son nom.
À propos de ce nom de Jésus, Matthieu en donne le sens, « Jésus veut dire le Seigneur sauve » et il explique « Car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». Précision intéressante : le peuple juif attendait impatiemment le Messie et pas seulement un Messie politique qui le libérerait de l’occupation romaine. Nous avons déjà eu l’occasion de parler de cette attente messianique : on attendait un roi, un leader politique, c’est vrai, de la descendance de David, et c’est lui qui devait restaurer la royauté en Israël, mais on attendait aussi et surtout l’avènement du monde nouveau, de la création nouvelle, dans la justice et la paix pour tous. Il y a tout cela dans le nom de Jésus tel que Matthieu le comprend « c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».
Je reviens sur la phrase « l’enfant qui est engendré en Marie vient de l’Esprit Saint » : nous possédons deux textes sur la conception virginale de Jésus : ce passage de l’annonce à Joseph dans l’évangile de Matthieu et le parallèle de l’annonce à Marie chez Luc. La tradition de l’Église nous enseigne que les Écritures, y compris le Nouveau Testament, sont inspirées par l’Esprit Saint. La conception virginale de Jésus est donc un article de foi. Bien évidemment, il ne s’agit pas de prétendre comprendre ni le pourquoi ni le comment de cette volonté souveraine de Dieu ; nous pouvons seulement nous émerveiller de ce plan qui fait de Jésus à la fois un homme, né d’une femme, venu au monde comme tout le monde si j’ose dire… descendant de David par le bon vouloir de Joseph, et en même temps Fils Unique de Dieu, conçu de l’Esprit Saint.
CONÇU DE L’ESPRIT-SAINT, NÉ DE LA VIERGE MARIE
Je reprends le texte : Matthieu cite les Écritures, et justement la promesse du prophète Isaïe à Achaz que nous avons entendue dans la première lecture : « Voici que la Vierge concevra et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit ‘Dieu-avec-nous’ ».
Deux remarques sur cette citation de l’Ancien Testament par Matthieu : premièrement, le texte hébreu d’Isaïe disait « Voici que la jeune femme est enceinte » (En hébreu « alma » signifie l’épouse royale) et Matthieu, lui, parle d’une vierge (en grec, « parthenos »). En fait, Matthieu cite ici non le texte hébreu d’Isaïe mais la traduction grecque faite à Alexandrie vers 250 av. J.-C. ; car déjà à l’époque de cette traduction, on pensait que le Messie naîtrait d’une Vierge.
Deuxième remarque sur le nom de Jésus, cette fois : l’ange dit : « Tu appelleras ton fils Jésus (c’est-à-dire : « le Seigneur sauve »), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Et Matthieu commente : Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur … on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
On a presque envie de demander : « Finalement, il s’appelle comment ? Jésus ? Ou Emmanuel ? Bien évidemment c’est le but de Matthieu ; et la réponse, il nous la donnera à la fin de son évangile. Cet enfant s’est appelé Jésus, nous le savons bien, (et cela veut dire « le Seigneur sauve son peuple de ses péchés ») mais quand il quittera les siens il leur dira « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps », ce qui est la traduction d’Emmanuel. Être sauvé de ses péchés, c’est tout simplement savoir que Dieu est avec nous, ne plus jamais douter qu’il est avec nous et « vivre en sa présence » comme le disait le prophète Michée. C’est ce qu’a fait Joseph justement.
Dans le récit de la Visitation qui nous est rapporté par l’évangile de Luc, Élisabeth dit à Marie « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Lc 1,45). Ici, on est tenté de reprendre ces mêmes mots pour Joseph : « Bienheureux Joseph qui a cru : grâce à lui, Dieu a pu accomplir son dessein de salut ».
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Note
Dans son premier chapitre, Matthieu, parlant des origines de Jésus Christ, emploie deux fois le mot « genèse » (Mt 1,1.18). Ce n’est évidemment pas un hasard : car c’est le mot employé pour présenter la descendance d’Adam au chapitre 5 du livre de la Genèse. Le texte disait : « Voici le livre de la genèse d’Adam » ; en reprenant le même mot, Matthieu veut certainement suggérer que Jésus récapitule en lui toute l’histoire humaine. Paul dirait « il est le Nouvel Adam ».
Fichier audio des lectures du jour, suivies d’un commentaire de 4′ 18 » à 6′ 32 » – Merci à « Évangile et Parole du jour – Cathoglad » !
Méditation du père Gilles.
Homélie du jour à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille.
Homélie de la messe du jour à Notre-Dame-du-Laus.
Homélie du jour, à Notre-Dame de Paris.
Homélie de la messe du jour à Lourdes.
Commentaire de Thierry Jallas.
Comme d’habitude, j’essaie de faire le lien entre les Écritures et la DSÉ (Doctrine Sociale de l’Église), notamment le principe personnaliste. Pour rappel, une formulation de celui-ci se trouve à l’article 135 du Compendium (de la DSÉ) :
« L’homme ne peut tendre au bien que dans la liberté que Dieu lui a donnée comme signe sublime de son image. […] La dignité de l’homme exige donc de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d’une contrainte extérieure. »
Dans son commentaire de la première lecture, Marie-Noëlle Thabut mentionne le 1er livre de Samuel, chapitre 8. J’y lis que notre incapacité à imaginer vivre sans roi (ou dirigeant politique) terrestre traduit notre manque de confiance en Dieu, en son fils, le Roi de l’univers. Dieu est le Tout-Autre, le seul qui éclaire notre CONSCIENCE et respecte notre LIBERTÉ. Les dirigeants politiques sont de mauvais bergers, notamment parce qu’ils ne sont pas LIBRES intérieurement, mais asservis à leur soif de pouvoir, d’argent et d’honneurs.
Le psaume, lui aussi, nous parle de JUSTICE et de LIBERTÉ, deux des valeurs de la DSÉ. Il annonce l’avènement de celui qui assurera le RESPECT inconditionnel de toute personne humaine.
Dans le passage de l’évangile de Matthieu, l’ange éclaire la CONSCIENCE de Joseph et permet à celui-ci de prendre une décision vraiment LIBRE, différente de celle qu’il s’apprêtait à prendre avant d’être éclairé.
Méditation d’Étienne Tarneaud . Je vous invite à vous abonner gratuitement à ses méditations sur WhatsApp (le contacter au 06 20 14 00 33).


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