Doctrine Sociale de l'Église
Syndicatho
Cette série s’appuie sur le compendium de la DSÉ, dont elle reprend différents passages (en rouge, ceux qui parlent plus particulièrement de liberté).
Le principe du bien commun est exposé au chapitre 4 (“Les principes de la doctrine sociale de l’Église”) du Compendium, partie II (articles 164 à 170). Les chapitres 3 et 4 sont de nature très doctrinale : c’est là que sont présentés les principes et valeurs de la DSÉ.
Compendium, article 164 :
Par bien commun on entend: « cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée ».
Le bien commun ne consiste pas dans la simple somme des biens particuliers de chaque sujet du corps social. Étant à tous et à chacun, il est et demeure commun, car indivisible et parce qu’il n’est possible qu’ensemble de l’atteindre, de l’accroître et de le conserver, notamment en vue de l’avenir.
Commentaire de Syndicatho
Il faut observer que le “bien commun” ainsi défini n’a rien à voir avec “l’intérêt général”, souvent entendu comme l’intérêt de la majorité : le bien commun suppose le bien de chaque membre de la collectivité, sans aucune exception (“Étant à tous et à chacun ….”). Cela est confirmé dans le paragraphe suivant, qui énonce :
165 Une société qui, à tous les niveaux, désire véritablement demeurer au service de l’être humain, est celle qui se fixe le bien commun pour objectif prioritaire, dans la mesure où c’est un bien appartenant à tous les hommes et à tout l’homme.
Commentaire de Syndicatho
Le principe du bien commun, c’est :
– qu’il existe un bien (une organisation sociale) commun à tous, dans lequel les intérêts des uns ne s’opposent donc pas aux intérêts des autres (l’idée de lutte des classes, par exemple, chère à Karl Marx, est antinomique avec le bien commun) ;
– que le bien commun doit être recherché et mis en place de façon prioritaire.
Par bien commun on entend: « cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée » (Concile Vatican II, constitution pastorale Gaudium et spes, 26).
Le bien commun ne consiste pas dans la simple somme des biens particuliers de chaque sujet du corps social. Étant à tous et à chacun, il est et demeure commun, car indivisible et parce qu’il n’est possible qu’ensemble de l’atteindre, de l’accroître et de le conserver, notamment en vue de l’avenir. Comme l’agir moral de l’individu se réalise en faisant le bien, de même l’agir social parvient à sa plénitude en accomplissant le bien commun. De fait, le bien commun peut être compris comme la dimension sociale et communautaire du bien moral.
Commentaire de Syndicatho
– Il faut observer que le “bien commun” ainsi défini par l’Église n’a rien à voir avec “l’intérêt général”, souvent entendu comme l’intérêt de la majorité : le bien commun suppose le bien de chaque membre de la collectivité, sans aucune exception (“Étant à tous et à chacun ….”). Cela est confirmé dans le paragraphe suivant :
165 Une société qui, à tous les niveaux, désire véritablement demeurer au service de l’être humain, est celle qui se fixe le bien commun pour objectif prioritaire, dans la mesure où c’est un bien appartenant à tous les hommes et à tout l’homme.
Cela est redit, un peu plus loin, sous une autre forme :
169 (…) En outre, il ne faut pas oublier que dans l’État démocratique, où les décisions sont prises d’ordinaire à la majorité des représentants de la volonté populaire, ceux à qui revient la responsabilité du gouvernement sont tenus d’interpréter le bien commun de leur pays, non seulement selon les orientations de la majorité, mais dans la perspective du bien effectif de tous les membres de la communauté civile, y compris de ceux qui sont en position de minorité.
Et à l’article 417 : « (…) le bien commun, c’est-à-dire dans un bien auquel tous et chacun ont le droit de participer dans une mesure proportionnelle ».
170 (…) Une vision purement historique et matérialiste finirait par transformer le bien commun en simple bien-être socio-économique, privé de toute finalisation transcendante, c’est-à-dire de sa raison d’être la plus profonde.
188 (…) En tout cas, le bien commun correctement compris, dont les exigences ne devront en aucune manière contraster avec la protection et la promotion de la primauté de la personne et de ses principales expressions sociales, ….
388 Considérer la personne humaine comme le fondement et la fin de la communauté politique signifie se prodiguer avant tout pour la reconnaissance et le respect de sa dignité en protégeant et en promouvant les droits fondamentaux et inaliénables de l’homme:
« Pour la pensée contemporaine, le bien commun réside surtout dans la sauvegarde des droits et des devoirs de la personne humaine ». Dans les droits de l’homme sont condensées les principales exigences morales et juridiques qui doivent présider à la construction de la communauté politique. Ils constituent une norme objective qui fonde le droit positif et qui ne peut être ignorée par la communauté politique, car la personne lui est antérieure sur le plan de l’être et des finalités: le droit positif doit garantir la satisfaction des exigences humaines fondamentales.
389 La communauté politique poursuit le bien commun en œuvrant pour la création d’un environnement humain où est offerte aux citoyens la possibilité d’un exercice réel des droits de l’homme et d’un accomplissement plénier des devoirs qui y sont liés:
« L’expérience nous montre que si l’autorité n’agit pas opportunément en matière économique, sociale ou culturelle, des inégalités s’accentuent entre les citoyens, surtout à notre époque, au point que les droits fondamentaux de la personne restent sans portée efficace et que l’accomplissement des devoirs correspondants en est compromis ».
La pleine réalisation du bien commun exige que la communauté politique développe, dans le cadre des droits de l’homme, une double action complémentaire, de défense et de promotion: « On veillera à ce que la prédominance accordée à des individus ou à certains groupes n’installe dans la nation des situations privilégiées; par ailleurs, le souci de sauvegarder les droits de tous ne doit pas déterminer une politique qui, par une singulière contradiction, réduirait excessivement ou rendrait impossible le plein exercice de ces mêmes droits ».
415 Les moyens de communication sociale doivent être utilisés pour édifier et soutenir la communauté humaine dans les différents secteurs, économique, politique, culturel, éducatif, religieux:
« L’information médiatique est au service du bien commun. La société a droit à une information fondée sur la vérité, la liberté, la justice, et la solidarité ».
Commentaire de Syndicatho
– Le principe du bien commun, c’est :
– qu’il existe un bien (une organisation sociale) commun à tous, dans lequel les intérêts des uns ne s’opposent donc pas aux intérêts des autres (l’idée de lutte des classes, par exemple, chère à Karl Marx, est antinomique avec le bien commun) ;
– que le bien commun doit être recherché et mis en place de façon prioritaire (cf. paragraphe 165 ci-dessus).
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