“La réforme des retraites à la lumière de la DSÉ”

“La réforme des retraites à la lumière de la DSÉ”

Retraite Étiquette

La Doctrine Sociale de l’Église repose sur 6 principes. Le premier d’entre eux, appelé principe personnaliste, dispose que toute personne humaine a une très haute et inconditionnelle dignité, et qu’à ce titre,
– ses droits naturels (vie, liberté, propriété, …) sont inviolables ;
– elle doit “agir selon des choix conscients et libres, mue et déterminée par un choix conscient et libre, et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d’une contrainte extérieure”.

Ce qui pose problème, en ce qui concerne les retraites, est que les citoyens sont dans l’incapacité de respecter le principe personnaliste et de faire un choix libre : ils sont soumis à la contrainte de l’État et ne peuvent s’affranchir du régime de retraite monopolistique que celui-ci a mis en place en 1946. Si le marché de l’assurance vieillesse était libre, les assurés non satisfaits par leur police d’assurance négocieraient librement avec les assureurs du marché une police qui leur convienne mieux. A-t-on jamais vu quelqu’un faire grève parce que son assurance automobile ou son assurance habitation ne lui convenait pas ?

Comme nous venons de le voir, les monopoles ne sont généralement pas satisfaisants pour leurs clients. C’est vrai pour l’assurance vieillesse et c’est tout aussi vrai pour les transports publics : les voyageurs indisposés par les grèves à la SNCF ou à la RATP n’ont pas d’autre choix que celui de prendre leur mal en patience…

Ces monopoles ne sont pas satisfaisants non plus pour leurs salariés, en dépit de la garantie de l’emploi dont ceux-ci disposent : s’ils ne sont pas satisfaits de leur emploi, ils ne sont pas libres d’aller chercher chez un concurrent un emploi correspondant mieux à leurs aspirations : il n’y a pas de concurrents ! Il n’est pas rare, par exemple, que les salariés de la SNCF et de la RATP fassent grève pour obtenir de meilleures conditions de travail ou de salaire. Dans un marché libre, il leur suffirait pour cela de faire jouer la concurrence !

Il nous semble, en fait, que le collectivisme, système fondé sur la propriété collective des moyens de production et d’échange, ne peut pas être en accord avec la DSÉ, parce qu’il ne respecte pas la liberté des citoyens, que ceux-ci soient clients ou salariés d’une entreprise collectiviste. Et, comme par hasard, les problèmes sociaux actuels trouvent leur source dans le collectivisme, dont l’assurance vieillesse et le transport ferroviaire de voyageurs, en France, sont les fleurons.

La seule solution durable à ces problèmes sociaux nous semble être que l’État respecte enfin la liberté (sans compter l’égalité en droit) des citoyens et, pour cela, qu’il cesse de recourir à la contrainte.