Syndicatho : “2025, une année pour grandir en conscience et liberté ?”
Je vous adresse, au nom de Syndicatho, tous nos vœux de bonheur pour 2025.
Cette traditionnelle période de vœux me fait penser à ces propos de Bossuet (1627-1704), ancien évêque de Meaux : “Mais Dieu se rit des priéres qu’on luy fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer.” (Jacques Bénigne Bossuet,
Histoire des variations des Églises protestantes, vol. I, livre IV, p. 149).
Que pouvons-nous faire, chez Syndicatho, pour que personne ne puisse se rire de nos vœux ? Voici ce que j’en pense, et ce à quoi je vais m’employer au cours de l’année qui débute.
1) Aider chacun à grandir en conscience et en liberté (la liberté intégrale, c’est-à-dire aussi bien intérieure qu’extérieure), conformément au principe personnaliste (« La dignité de l’homme exige donc de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d’une contrainte extérieure »).
2) Aider les salariés à prendre conscience du fait que le principal obstacle à leurs droits et à leurs intérêts n’est pas l’employeur, mais la contrainte étatique. Il me semble qu’une de nos principales missions est de nous opposer à ce qui, selon nous, provoque des malheurs publics, notamment ceux qui accablent les salariés et leurs proches : cette même contrainte étatique, contraire à la Doctrine Sociale de l’Église et aux valeurs de la République.
Ces deux derniers jours, les chrétiens célébraient l’Épiphanie, c’est à dire la manifestation du Seigneur : des mages (savants) éclairés par une étoile et allant reconnaître le roi des Juifs dans un nouveau-né ! Puis retournant chez eux en se défiant du pouvoir politique (le roi Hérode, qui voulait tuer Jésus). Une invitation à nous faire doux et humbles comme l’enfant Jésus (sans chercher à imposer notre pouvoir à quiconque), à ne pas faire la moindre confiance au pouvoir politique, tant que celui-ci aura recours à la coercition ? Une invitation aussi à apporter notre pierre au projet divin de libération de l’humanité ?
Thierry Jallas
Président de Syndicatho
